Lagrenée dit l'aîné, Louis-Jean-François (1725-1805), Pénéloppe lisant une lettre d'Ulysse, vers 1780, collection particulière.
Vive Apollinaire ! à la Bibliothèque historique de la Ville de Paris
Pour le centenaire de la mort de Guillaume Apollinaire, la Bibliothèque historique de la Ville de Paris a organisé tout un programme. Nous vous proposons aujourd’hui un aperçu de l’exposition qui est consacrée à l’auteur des célèbres Calligrammes.
Depuis le 16 octobre, la Bibliothèque historique de la Ville de Paris présente quelques facettes de la vie du poète, ses œuvres maîtresses et ses amitiés les plus marquantes à travers 83 documents exceptionnels provenant principalement de la Bibliothèque nationale de France, de la Bibliothèque littéraire Jacques-Doucet et de la Bibliothèque historique de la Ville de Paris.
Ces documents couvrent donc l’ensemble de sa vie : de sa première communion à sa mort en passant par la création de ses premières revues et les témoignages de ses (nombreux) amis.
L’exposition, visible jusqu’au 15 janvier 2019 , comprend une grande majorité de lettres adressées par le poète ou qui lui sont adressées. On découvre ainsi, parmi les nombreux documents qui ont attiré notre attention, des lettres amoureuses du poète destinées à la peintre Marie Laurencin, avec laquelle il entretient une relation orageuse jusqu’en 1912.
À la croisée de tous les courants d’avant-garde, Apollinaire devient théoricien de l’Esprit nouveau (le mouvement qui donne notamment naissance au cubisme) et se fait précurseur du surréalisme. Une vitrine est consacrée à un ensemble de documents relatifs à l’art moderne dans lesquels on retrouve les noms de Raoul Dufy, Georges Braque, Sonia Delaunay, Pablo Picasso ou encore Marcel Duchamp.
Dans une autre partie, qui intéressera les plus bibliophiles d’entre vous, l’accent est mis sur ses premiers recueils, sa fameuse revue Les Soirées de Paris et la genèse des Calligrammes. Celle-ci expose, entre autres, son premier livre édité en 1909 dans un tirage de luxe limité à 100 exemplaires, de rares épreuves de revues et des calligrammes autographes.
Le cœur de l’exposition consiste à éclairer la relation entre le poète et la guerre. En août 1914, Apollinaire tente de s’engager dans l’armée mais sa demande est refusée car il n’a pas encore la nationalité française. Toutefois, quatre mois plus tard, sa seconde demande est acceptée. Le soldat trouve alors le temps de faire des conquêtes non pas militaires, mais amoureuses. À cette occasion, il rencontre Louise de Coligny-Châtillon, la fameuse Lou dont la correspondance avec Apollinaire a été maintes fois éditée, et Madeleine Pagès qu’il avait rencontrée dans le train au retour d’un rendez-vous avec Lou. De nombreuses lettres liées à ces deux femmes sont présentées.
Néanmoins, l’objet qui laissera une empreinte indélébile sur la mémoire des visiteurs n’est pas fait de papier mais de métal. Il s’agit du casque d’Apollinaire troué par un éclat d’obus qui le blessa à la tempe le . Affaibli par sa blessure, il meurt à Paris le 9 novembre 1918 de la grippe espagnole. Ses amis sont bouleversés par la nouvelle qui ne laisse personne indifférent. Nous conclurons par cette touchante lettre de Jean Cocteau adressée à l’écrivain André Salmon quelques heures après la tragique annonce :
Transcription
1 page, en français (Photo 18 dans la galerie ci-dessous)
Samedi minuit
9 novembre
Mon cher André
Le pauvre Apollinaire est mort. Picasso est trop triste pour écrire – il me demande de le faire et de m’occuper des mots de journaux. Je n’en ai aucune habitude – voulez-vous être assez bon pour vous en charger ?
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